J’ai vécu un Prix d’Amérique à huis clos
La pandémie de Conoravirus aura profondément bouleversé la façon de vivre de l’Être Humain, partout dans le Monde. Fini les rassemblements de masse. Les courses hippiques n’auront pas échappé à ça. Récit d’une journée peu ordinaire, où la frénésie du public a laissé place au calme plat.
Pour ce meeting d’hiver, je fais partie des privilégiés. Ayant la chance de collaborer avec les équipes de LeTrot, en qualité de community manager, j’ai l’autorisation d’être présent à Vincennes tous les dimanches. Un grand luxe. Un privilège que j’ai clairement ressenti lors du dimanche du Prix d’Amérique. Nous le savions en avance, cette édition serait forcément particulière. Pas de public, un nombre réduit de personnes autorisées pouvant accéder à l’enceinte de l’hippodrome. Un fait rarissime, peut-être même inédit dans l’histoire de cette course prestigieuse. Les tribunes sont inexorablement désertes.
La journée commence par le passage obligatoire : la vérification d’identité et la prise de température. La condition sine qua none pour entrer. Première frayeur du jour. Le chauffage à fond dans la voiture me fait une température de 41 degrés sur le thermomètre frontal du vigile ! Quelques minutes d’attente, dans la fraîcheur parisienne, Me voilà sous les 38 degrés. Barrière levée, autorisation donnée. Direction, le media center, où les journalistes ont leur espace personnel, nominatif. Et oui, covid oblige, chacun ne s’installe pas comme il l’entend. Les plexiglas, pour délimiter chaque table, sont là pour rappeler les gestes barrières, tout comme la dizaine de flacons de gel hydroalcoolique.
Dans les écuries, l’atmosphère est la même que depuis le début du meeting d’hiver : celle d’assister à une séance de qualification quelconque, où les professionnels ne se côtoient quasiment pas entre chaque lot. Les deux agents de sécurité, présents à chacune des portes du vestiaires, sont là pour nous rappeler que l’accès est exclusivement réservé aux drivers. La tension et l’électricité qui se dégagent habituellement des tribunes, où 40 000 personnes se pressent chaque dernier dimanche de janvier, ne sont pas là. C’est un peu pareil dans les écuries. L’amas de badauds campant devant les box de Sébastien Guarato où Jean-Michel Bazire, dans l’espoir d’apercevoir les champions, appartiennent au passé. Seule une ou deux caméras et photographes subsistent.
Malgré tout, ils sont plusieurs irréductibles supporters, ou amoureux des chevaux, à être venus jusqu’à Vincennes Là aussi, les habitudes ont été bouleversés. Les photographes amateurs prennent places le long des grillages. Fidèle parmi les fidèle, Frédérique est les deux pieds fixés sur l’escabeau, pour ne louper aucune arrivée des champions. Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, elle est là. Le contact reste, mais derrière le masque et les grilles de l’hippodrome.

© Frédérique Guin Laurent
Un Prix d’Amérique où il est possible de circuler sans difficulté dans les écuries, où il n’y a pas de cohue dans les balances, c’est presque du jamais vu. La traditionnelle “meute” entourant le vainqueur après la course existe bien. L’essaim de journalistes, photographes, caméramen, community managers et autres organisateurs n’a rien à voir avec ceux qu’on pu connaître Oyonnax, Jag de Bellouet ou encore Varenne. La théâtralisation des équipes de LeTROT, pour récompenser les vainqueurs, s’organise, mais les tribunes sont bien vides. Les visiteurs doivent se contenter d’une place, au bord des grillages, situé vers l’aire de départ des 2700 mètres. Qu’est-ce-qu’elle nous manque cette ambiance…..
Photos ©JLL-LeTROT
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Magnifiques photos qui nous laissent des regrets de ne pas pouvoir assister aux courses sur l’hippodrome comme chaque année. Mais merci pour vos infos au quotidien , c’est un moment de bonheur. Bon week-end. Bien Cordialement. JFASQUEL