LA QUESTION – Faut-il repousser la limite d’âge au trot ?

En permettant aux 10 ans de prolonger leur carrière jusqu’à la fin du mois de mars de leur 11 ans, LeTrot (r)ouvre indirectement le débat sur la limite d’âge. Nous posons donc la question : faut-il la repousser ? Essayons de développer cela avec des arguments en faveur du “oui” et du “non”.

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OUI CAR…

C’est dommage d’empêcher des chevaux en forme de courir

Chaque année, c’est un peu la marotte. Des chevaux, aux profils différents, enchaînent les bonnes performances lors de leur dernière année de compétition. Des chevaux au mental intact ou à la santé sans faille, qui sont privés de compétition alors qu’ils sont à l’apogée de leur carrière.

A l’image de ce qu’il se pratique déjà, avec un seuil de gains minimum à avoir à partir d’un âge précis (Il faut au moins 160 000€ pour pouvoir courir à 10 ans au 1er avril de chaque année), il est possible d’imaginer une extension pour des chevaux âgés de 11 ou 12 ans. A l’heure où la protection des animaux prend de plus en plus de place, il est possible d’agrémenter ces conditions d’une visite vétérinaire obligatoire pour veiller à la bonne santé des chevaux.

Cela permettra à certaines courses d’avoir des partants en plus

A l’heure de l’optimisation, chaque partant compte. D’autant plus qu’il devient désormais difficile d’avoir des courses support de Quinté avec des chevaux d’âges, que les parieurs connaissent par coeur. Si, prolonger la carrière d’une ou deux années peut permettre à certaines épreuves d’être plus fournies en partant , c’est une piste qui mérite réflexion.

NON CAR…

Cela concerne une poignée de chevaux

Dans une période où les courses de poulains/pouliches occupent une place centrale dans le programme des courses, ils sont peu à atteindre le cap symbolique de la limite d’âge. A l’image de la génération des V, la grande majorité des chevaux sont déjà à la retraite.  Prenons l’exemple des “V”. Parmi les 200 trotteurs les plus riches dans cette génération, seulement 38 ont couru au moins une fois en 2019. Modifier la limite d’âge profiterait à quelques uns seulement et d’autres réformes sont sans doute prioritaires.

Il va falloir remettre tout le programme à plat

Le plus gros du problème intervient ici. En augmentant la limite d’âge, cela reviendrait à une réflexion globale sur le programme. Peut-on mieux ajuster les conditions de certaines courses (pour des chevaux agés de 8 à 12 ans plutôt que pour des 7 à 10 ans par exemple) ? Faut-il revoir le programme de sélection réservée aux jeunes ? (D’ailleurs, plusieurs pistes évoquées ces derniers mois dans Paris-Turf font état de mouvements de belles épreuves dans le calendrier). Cela peut engendrer un chantier colossal de remise à plat du programme… dans une période où le contexte économique, pour l’Institution comme pour les acteurs, n’est pas favorable.

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